Extension des autoroutes !!!
Un projet nocif pour les automobilistes, la population, le territoire et le climat
Chaque nouvelle route contribue à l’effondrement du vivant
Rhône 3 fait l’objet d’une «campagne de désinformation»
Sur la base d’une étude lausannoise, le Conseil d’Etat a décidé de revoir la troisième correction du Rhône. Les mouvements écologistes dénoncent une décision politique et un rapport «léger» qui s’oppose à vingt ans de travaux.
Vingt ans de travaux, d’études et de débats politiques mis en cause par un seul rapport. Pour les organisations environnementales, c’est trop. Le WWF, Pro Natura, Chablair et la Fédération cantonale des pêcheurs amateurs ont analysé l’étude du bureau E-AS SA qui, pour le Conseiller d’Etat Franz Ruppen et le service des dangers naturels (SDANA), nécessite de revoir la troisième correction du Rhône.
Source : Le Nouvelliste, 26 juin 2024
3e correction du Rhône : Rétablir les faits
Rétablir les faits face à une décision politique
Le WWF, Pro Natura, Chablair et la Fédération cantonale des pêcheurs amateurs ont étudié l’analyse du bureau lausannois E-AS SA sur laquelle le Conseil d’Etat s’est fondé pour décider en mai 2024 d’engager une révision du plan d’aménagement de R3.
Une décision faite dans l’opacité la plus complète,
alors que le projet de troisième correction du Rhône avait fait, dès les années 2000, l’objet de nombreuses démarches participatives auxquelles les organisations environnementales, les pêcheurs, et de nombreux autres acteurs, avaient participé.
Le plan d’aménagement du Rhône adopté en 2016 par les autorités est le fruit d’un compromis entre de nombreux intérêts, préserve les terres agricoles et n’accorde aux enjeux « nature et paysage » que le strict minimum exigé par la législation en matière de protection contre les crues.
Les organisations sont extrêmement surprises par les conclusions de l’étude lausannoise, qui s’apparentent à un réquisitoire à charge contre le projet initial. Les analyses reposent sur un niveau d’expertise faible émanant d’un bureau spécialisé dans l’immobilier, sans référence dans l’aménagement des grands cours d’eau.
La décision du Conseil d’Etat de réviser le projet révèle un problème de gouvernance relatif à la réalisation d’un grand projet voulu par la population valaisanne depuis 2015 et du peu de considération qu’il a de sa propre responsabilité et des attentes du canton de Vaud. Toute réévaluation du dossier aura pour conséquence de nouveaux retards importants, un projet incertain apportant moins de sécurité et l’absence de garantie de financements fédéraux. Les crues du week- end dernier ont clairement montré que le Valais ne pouvait pas se le permettre.
Les associations environnementales et la Fédération valaisanne des pêcheurs appellent le Conseil d’Etat valaisan à respecter les efforts entamés depuis plus de 20 ans et à poursuivre la mise en œuvre des mesures sectorielles. Ces organisations ainsi que d’autres partenaires étudient toutes les options pour que la volonté populaire exprimée en 2015 soit respectée.